Salut les loulous !
Voici un premier article dont l’objectif est d’introduire ce que j’espère être une longue série de plein d’articles qui parleront plus ou moins du même sujet. Là on va parler philo. Je précise que je suis un grand novice sur le sujet, et que de fait, je vais certainement dire des conneries. J’invite tout le monde à me corriger si cela arrive. Mais ma novicitude aura au moins le mérite de me pousser à penser par moi-même plutôt que de faire un agglomérat à ma sauce des pensées que je découvrirais par ailleurs.
Ces articles arriveront au fil de l’eau, et ne seront pas nécessairement tous cohérents entre eux, compte tenu du fait que ma réflexion est en changement. Peut-être que je me planterais, que je partirais dans de mauvaises directions, que je devrais revenir en arrière, etc…
Mais peut-être que dans 10 ans le tout soit suffisamment cohérent pour en faire un bouquin et que je serais le nouveau BHL 😎
Notez également que j’ai (et aurais) une tendance a poster rapidement les articles que j’écris. Si je les garde dans mon coin jusqu’à ce qu’ils aient une qualité suffisante, je pense que je perdrais rapidement la motivation de continuer à écrire… Donc ils seront postés peu de temps après le début de leur rédaction, et en ce sens, peut-être que tout ne sera pas très bien écrit, ou très clair. La encore, n’hésitez pas a m’emmerder si jamais c’est le cas 😛
Ces derniers temps je me suis intéressé, plus ou moins malgré moi (curiosité insatiable, tout ça, tout ça…) à la philosophie. Notamment, j’ai jeté un premier coup d’œil au stoïcisme, à l’épicurisme et à la pensée Nietzschéenne. Il s’agit certes d’un tout premier coup d’œil loin d’être suffisant pour apprécier ces philosophies dans leur ensemble, mais tout de même, une première chose m’a frappé, c’est que bien souvent (systématiquement ?) les différentes philosophies que je croise définissent toujours les choses d’une manière commune : il y a le Moi d’un côté (voire même le Soi pour Nietzsche) et le reste/univers/Tout de l’autre.
Dans le stoïcisme, le principe de base est que je suis capable d’agir sur certaines choses, et incapable d’agir sur les autres. L’idée est donc de ne s’investir émotionnellement qu’en celles sur lesquelles je peux agir (avoir peur de quelque chose d’inéluctable comme la mort ne fait donc pas sens). C’est très grossièrement résumé, mais derrière ce principe on dénote tout de même : Moi d’un côté, les choses de l’autre.
Pour l’épicurisme, la part du Moi est encore plus grande. Cette philosophie de la recherche du bonheur place au centre de tout la satisfaction de mes besoins primaires, et l’évitement des sources de plaisir qui me sont secondaires.
Je m’abstiendrais de parler de la pensée Nietzschéenne, étant encore en train de lire Zarathoustra, mais j’ai fort l’impression que les choses dans son esprit sont agencées un peu comme pour l’épicurisme, avec une dose de mégalomanie en plus contingente à son concept de Surhomme.
En bref, on a un peut toujours la même vision dichotomique du Moi d’un côté, et du Reste (appelons comme ça tout ce qui n’est pas Moi) de l’autre. Et c’est une vision tout à fait logique et qui se comprends parfaitement : à tout point de vue le moi est unique, complètement différent du reste. Reste qui en réalité est profondément indéfini. Tout ce que l’on peut connaitre du Reste, c’est ce que le Moi en perçoit. Le Moi est donc un point central des choses, puisque tout, soit est lui, soit passe par lui. Le concept du Moi ne me dérange pas du tout.
La ou cela me dérange, c’est que le Reste, est vu uniformément comme une soupe de plein de machins indéfinis qu’on branle dans le même panier sans trop réfléchir à ce que c’est. Je comprends que cette manière de voir les choses est la plus “logique”, car après tout, peut-être suis-je simplement une conscience branchée à un ordinateur et tout ce que je peux percevoir n’est en réalité qu’un ensemble d’influx nerveux et c’est tout. Et donc une somme de choses uniformes. Mais si on commence à prendre en compte ce genre de possibilités, j’ai bien peur que la réflexion s’arrête bien vite. Alors imaginons que le Reste soit ce que l’on affirme d’ordinaire : un univers entier, remplit de planètes, d’arbres, d’animaux, de contrats, d’automobiles, de lundi matins, de pizzas à l’ananas, et notamment d’autres “Moi”.
C’est de cela dont je veux parler. Si une philosophie s’attache à placer le Moi à part du reste, ce que encore une fois j’accepte tout à fait, alors il faut également qu’elle place tout les autres Moi à l’écart. Qu’elle pense le Moi comme un parmi d’autre, et pas en tant que point de repère à partir duquel tout se construit.
On parle du stoïcisme comme d’une philosophie de l’humilité, parce que c’est une philosophie qui énonce clairement que l’homme est limité, et qu’il ne doit pas vainement essayer de changer des choses sur lesquelles il n’a pas de pouvoir. Et pourtant, c’est aussi une philosophie qui n’accepte pas la peur de la mort, car celle-ci est illogique, là ou l’Univers est logique partout ailleurs. Et donc une philosophie qui place le Moi en dehors de l’Univers et de ses règles. Mais le moi fait pourtant partie de l’univers, et les émotions quelles qu’elles soient sont tout aussi logiques que les mathématiques les plus simples. Quelle preuve d’humilité que de voir l’homme comme à part du reste ! Ma vision des choses ajoute à ce tableau dichotomique la présence d’autres Moi, si bien que je ne puisse pas me voir à travers ce schéma comme quelque chose de si particulier, en opposition au stoïcisme.
Cette vision des choses, je l’appellerais la philosophie de l’altruisme. Et l’une de ses bases fondamentales sera que je n’existe pas sans l’autre, et qu’il est au moins aussi important que moi.
– Choupinne